mardi, octobre 26, 2004

99 luftballons

"Y a-t-il de l'eau salée dans la mer ?"

Je sui nez à nez avec un sosie de Nancy, une magnifique québécoise dont je rêve encore, parfois.
Elle sembleplus jeune, mais elle a le même regard, touten douceur, un regard juvénile.
Et puis, ce profil...Ce nez, préfigurant un léger retroussement, ces lèvres fines comme du papier à cigarettes, ce minuscule menton, ce sourrire en trois temps...bref, si jamais je prenais contact avec elle, ce ne serait quepour satisfaire une néverose.
Celle de sortir avec Nancy.
Elle a des chuassettes dépareillées. Une noire avec des motifs blancs, une blanche motifiée de noire.
Sa ceinture rose, quoiqu'au tendre milieu de son corp, semble attirer l'attention exagéremment sur son côté infantile, qu'elle assume et fiche au visage du monde, en criant haut et fort : "Et alors ?"

Et ces cheuveux...miam, miam...Vous loupez ce spectacle. Des ondulations, une mèche qui fuit et encercle l'oeil par l'intérieur du front.
Une beauté.

À part ça, aujourd'hui, j'ai fait du stop.
Le probleme (où se situe l'accent, vérole ?) majeur étant l'aletre météo sur la région.
Mais, je suis motivé, les gens du stage sont sympa, les filles de mon groupe son majoritairement sexy et je vais aller en collocation avec l'une d'elles.

Bref, oraison, stop. Je commence vers 07h15.
La pluie, fine, n'est pas problématique.
Puis, sans prévenir, elle se renforce. 07h30. Elle gagne en intensité, l'orage gronde au loin. 07h35. Je suis trempé jusqu'aux os et toujours sans "lift", sans chauffeur.

Puis, un monsieur pressé s'arrete, il peut me mener jusqu'aux Mées (soit une avancée de 15 km).
Bon. Une fois que l'on arrive, je recommence mon manège alors que la pluie coule à flots, comme vache qui pisse.
Une voiture passe, m'éclabousse ! SALOPE ! J'en avais des pieds à l'entrejambe !
Après cinq minutes de galère, un type me ramasse.
Il me prend pour quelqu'un d'autre, je dissipe la malentendu.
Il est Arabe. J'écoute sa musique de fond, ce sont des psaumes musulmans.
On discute de la vie, de l'humanité et des civilisations. C'était un ouvrier.
Il n'en demeure pas mois que cette discussion fut peut-être la plus importante que j'ai pu avoir avec un type qui me prennait en stop.
J'y ai appris bien des choses et j'ai rencontré une personne généreuse.
Il m'a traduit les psaumes à mesure que la radio les entonnaient.
Il m'a finalement laissé à la zone industrielle de Digne les bains, car il allait à Volx.

Après avoir atadu le bus sousla pluie, j'ai subit mes cours où j'ai appris un tas de trucs sur la couleur, la lumière et l'oeil.
Mais rien ne vaudra la discussion avec ce musulman dont j'ignore jusqu'au prénom.

Saviez-vous que le commandant Cousteau s'est converti à l'islam avant de mourrir ?

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