mercredi, mai 12, 2004

IE version 5.1 pour MAC

Oh, grands Dieux, mais quelle merde !

Les accents chient vraiment fort fort.
Tant pis. Vive Firebird.

Oh et sinon "La Matrice Rechargée" est
un bon somnifère, "More" un très bon film
sur la drogue et "Breakfast in America" un
très bon album de SuperTramp.

Pouet Pouet.

Mais, où est Hélène?

mardi, mai 11, 2004

C'est fabuleux !

Voir même incroyable !

Ainsi donc, n'importe qui peut avoir
son propre site web, qu'il soit bien
fait ou pas, qu'il soit instructif ou pas.

Oui, j'ai du mal à en revenir.
Hélène Lessard a un site web.

J'ai déjà souvent de mal à croire que
j'ai un site web (qui a dit "ça se voit"?),
mais m'imaginer que HL la pire élève de
notre groupe d'art, qui a réussi à avoir
2,7/5 (la note de passage était de 3/5)
alors qu'elle devait présenter un de ses
projets oralement, HL qui a réussi a dégouter
les profs de ses projets (Christian est de plus
en plus déséspéré en voyant l'évolution artistique
d'Hélène...), qui a un manque de recul flagrant face à
tout plein de trucs, Hélène à l'otrthographe malade,
Hélène a un site web.

(Désolé pour cette phrase digne d'une nouvelle
tirée de "Sous le Soleil Jaguar", de Italo Calvino...))

Son site de malheur est disponible ici, là :
Le Monde d'Elfy

Mamamia. Morceaux choisis :


"Seulement, je me suis dis, tant qu'à en faire un
tout si ben d'en faire un de cohérent."
"Pour moi Kenshin est un héros de tout ce qui a plus de normal."
"Étant nous-même dabns une société démocratique,
il serait normal pour pour défendre cette cause si je
saurais été à cette époque."
"Il est déterminé à remtte en cause que le Sekihotai
n'était une fausse armée ni de vulgaires criminelles."


Tout ceci n'est pas un vulgaire fake, mais une vraie fille.
Je la connais.

Je me suis rendu compte qu'elle avait un site web,
ce matin lors du cours de video, apres le petit examen que nous avions.
Une fois que j'ai donné ma feuille au prof, j'aime porter un regard
sur l'avancée de mes congénères. Ça me motive. Me rassure.

Mais en voyant le site oueb d'Elfy, j'ai explosé de rire.
Il y a de quoi, non?

Interview Beaux-Arts Magazine : Nick Butch, le garçon Boucher.

Par Georges Edouard Albert De laRoche.

Nick Butch a apporté à l’art moderne
une vision différente et avant-gardiste,
ayant inspiré mille artistes par la suite.
Mais, il a su rester humble, comme nous l’a
prouvé cette entrevue.
Assis dans son salon de style retro-punk
anglais extrêmement glamour, Nick Butch
m’as reçu avec le sourire, me disant :
« Hé, yo, fais pas ta radache, tires-toi
une bûche ! ». Ce que j’ai fait. Avec le
sourire. Puis, j’ai commencé à lui poser
plusieurs questions.

BAM : Quelle-est votre démarche artistique
afin de produire une œuvre tridimensionnelle ?
NB : Et bien, à vrai dire, si je peux
m’exprimer ainsi, je laisse aller mon imaginaire,
je laisse aller mes fantaisies, je reste
ouvert aux idées qui traversent mon esprit
pendant la journée, tout en cherchant
inconsciemment l’idée qui collera avec le
concept que je cherche. Alors, j’imagine
comment utiliser chaque aventure extraordinaire
qui comble mes journées pour créer.
C’est un défi intéressant, qui permet de
repousser les limites que l’on se fixe tous
dans notre art. Mes limites sont donc uniquement
celles que mes liens créatifs me permettent.

BAM : Quelles sont les ressources que vous
utilisez et comment les exploitez-vous?
NB : Ah, pour ça, j’utilise l’outil le plus
proche de moi et qui ne me quitte jamais
(même si des fois, on peut le croire
« so far away from LA »), mon cerveau.
Il n’est peut-être pas très médiatisé,
mais c’est grâce à lui que mes concepts
se mettent en place (parfois tard dans la
nuit, comme pour ma sculpture actuelle )
et que je planifie le fonctionnement théorique
de mes travaux. Ensuite, bien entendu, je
fouille dans les livres, dans les revues
d’art et surtout dans la vraie vie.
Je regarde, dehors, les gens vivre.
Je regarde leurs objets usuels, leurs us et
coutumes, tout cela m’inspire dans mes projets,
tout cela me pousse à les aborder différemment.
À ce niveau là, je commence à faire des schémas
et à penser à mes matériaux. Le vrai monde m’est
utile lors de cette phase, car j’utilise
souvent des matériaux tirées de quincaillerie
ou de mécanique. Je fais des recherches
dans les livres d’art pour voir comment
les matériaux que je vais utiliser ont
déjà été travaillés, afin d’apporter un
point de vue, sinon différent, au moins plus personnel.
Ainsi, après avoir recueilli un paquet
de données, je les met en ordre afin
de ne pas me perdre dans mes bêtises
et j’attaque la planification du projet,
puis sa création.

BAM : Quels sont les liens que vous
pouvez faire avec votre projet « Passé…Présent »
qui se retrouve actuellement exposé au
Cégep Beauce-Appalaches (institution
mondialement reconnue pour leurs expos du feu de dieu) ?
NB : Pour ce projet, l’idée de traiter
non pas d’un évènement passé il y a très
longtemps et ayant encore des réminiscences
aujourd’hui, mais plutôt de travailler avec
un de mes projets me semblait intéressante,
même si marquée d’un narcissisme patenté.
L’idée de jouer avec le contexte temporel
pour donner un sens différent à une sculpture
me trottait dans la tête et toutes les autres
idées qui entraient en concurrence ne faisaient
pas le poids. Ainsi, j’ai décidé d’utiliser mon
projet « Abstraction…Figuration » mettant en scène
l’éphémère, un phénomène temporel fabuleux que
j’avais filmé et prix en photo.
Pour mon projet « L’éphémère à refaire »
(« Passé…Présent »), je voulais remettre
mon projet éphémère en contexte avec ceux
d’un autre artiste des 10 dernières années :
Cai Guo-Qiang. Cet artiste travaillait
beaucoup l’éphémère avec des sculptures
performances de 30 secondes, 4 minutes,
5 secondes. Des œuvres à tendance pyrotechniques
pouvant paraître fort simple, mais à l’effet
visuel très fort.
Ainsi, j’espère avoir réinterprété mon
projet éphémère pour lui donner une nouvelle
valeur temporelle. Il n’est plus passé,
mais il reste toujours présent, même
s’il est désormais impossible de le
refaire brûler.

BAM : Et bien, merci Nicoco B. !
NB : Mon nom est Butch. Nick Butch.

lundi, mai 03, 2004

Extrait de Tit-Coq :

De Gratien Gélinas.

«-MARIE-ANGE : Parle… je t'en supplie!
-TIT-COQ : Ce que j'avais à te dire, c'était clair et net… mais depuis que j'ai mis les pieds ici-dedans… Oui… Malgré moi, je pense à ce que ç'aurait pu être beau, cette minute-ci… et à ce que c'est laid… assez laid déjà sans que je parle. Mais s'il y a une justice sur la terre, il faut au moins que tu saches que t'es une saloperie! Une saloperie… pour t'être payé ma pauvre gueule de gogo pendant deux ans en me jurant que tu m'aimais. C'était aussi facile, aussi lâche de me faire gober ça que d'assommer un enfant. Avant toi, pas une âme au monde s'était aperçue que j'étais en vie; alors j'ai tombé dans le piège, le cœur par-dessus la tête, tellement j'étais heureux! T'es une saloperie! Et je regrette de t'avoir fait l'honneur dans le temps de te respecter comme une sainte vierge, au lieu de te prendre comme la première venue! (Sortant l'album de sa vareuse) Je te rapporte ça. Au cas où tu l'aurais oublié avec le reste, c'est l'album de famille que tu m'as donné quand je suis parti… Il y a une semaine encore, j'aurais aimé mieux perdre un œil que de m'en séparer. Seulement je me rends compte aujourd'hui que c'est rien qu'un paquet de cartons communs, sales et usés. Tu le jetteras à la poubelle toi-même! Maintenant, je n'ai plus rien de toi. À part ton maudit souvenir… Mais j'arriverai bien à m'en décrasser le cœur, à force de me rentrer dans la tête que des femmes aussi fidèles que toi, il en traîne à tous les coins de rue! »



Dans cet extrait de Tit-Coq, signé Gratien Gélinas, notre personnage principal rompt finalement avec la femme qu’il aimait, après qu’elle l’eut grandement déçu. Cet extrait se trouve ne plus appartenir à la littérature du terroir tout en étant un précurseur de ce qui va devenir la littérature urbaine et la littérature identitaire. En effet, Tit-coq ne sait plus trop ce qu’il va devenir de même qu’il n’a jamais su d’où il venait vraiment (c’est un bâtard orphelin). Son amour, tout ce à quoi il s’est accroché pendant la guerre s’est trouvé être de la caca, une illusion, de l’hypocrisie. Ces deux thèmes sont souvent traités dans ces types de littérature. Gratien, pour démontrer la rage de notre petit coq de s’être fait floué ainsi utilise un vocabulaire dépréciatif à souhait en étant assez sec et méchant avec Marie-Ange (« Une saloperie… pour t'être payé ma pauvre gueule de gogo pendant deux ans en me jurant que tu m'aimais. »). Ainsi, son couple, ou plutôt le couple qu’il aurait aimé créer a éclaté bien comme il faut. À la fin de cet extrait, nul doute que le coq ne voudra plus rien savoir de Marie-Ange.
De plus, le thème de l’identité est délicatement soulevé dans cet extrait à travers une sorte d’hyperbole métaphorique (« Avant toi, pas une âme au monde s'était aperçue que j'étais en vie; alors j'ai tombé dans le piège, le cœur par-dessus la tête…»). Bien sûr, il éxagère quand il dit que personne ne le voyait exister, bien sûr que si on a le cœur par-dessus la tête, c’est que l’on est un peu mort, mais bon, là n’est pas vraiment la question. Le fait est que Tit-Coq à le cœur brisé et qu’il se retrouve au même point qu’avant sa rencontre avec la jeunette. Seul, sans avenir, sans passé. Sans vie ?
Posons-nous la question et reflexionons en cœur pendant que je ferme le paragraphe.


À croire que je suis bon en français, hein?

Gratien Gélinas :

Un homme, un vrai.

Il était une fois un homme. Cet homme,
qui fut jeune à une époque, vieux à une autre
se prénommait Gratien Gélinas. Aujourd’hui,
il est mort. Je sais, c’est triste. Mais, ce n’est
pas une raison pour que ce roi de l’avant-garde
sombre dans l’oubli qui est l’apanage des
grandes vedettes québécoises du XX° siècle.

Ce Gratien, je l’ai rencontré dans d’autres vies.
À l’époque, je vendais des journaux à 5 cents
dans la rue à Saint-Tite en (Mauricie).
Le 08 décembre 1909, Gratien naissait dans
les choux alors que je me gelais dans le matin
hivernal. Sa jeunesse fut marquée du divorce
(pratique mal vue à l’époque et donc peu
courante et donc mal vue…) de ses parents
et son manque de ressources financières
l’empêcha de s’adonner au théâtre tel qu’il
aurait voulu dans son enfance.
Mais, dès 1928, alors que je tentais de
provoquer le crash boursier de 1929,
lui se lancera dans une carrière semi-professionnelle
dans le théâtre. En 1934, alors que je m’étais
suicidé trois fois, il obtenait son premier rôle
dans le radio-roman Le curé du village et se
faisait remarquer par les gens du milieu artistique de l’époque.
Après quelques années, il créa le personnage
de Fridolin, un adolescent faussement naïf
que je savais inspiré de ma personne (j’avais
alors dix-sept ans). Face au succès, ce
personnage radiophonique sera décliné au théâtre.
La suite était facile à deviner. Après s’être
inspiré de moi pour un de ses personnages,
il lui fallait s’inspirer de lui-même.
C’est ainsi qu’est né Tit-Coq, un bâtard
va-t’en guerre qui connut un succès phénoménal
dès sa sortie en 1948. Il est intéressant de voir
que ce fût la première pièce dramatique québécoise
et il est plus intéressant encore de noter que c’est
moi, alors petite putain de Montréal qui vendait ma
jambe pour pas cher qui lui ai proposé de l’écrire et
par le fait même de devenir un précurseur.

Dans les années 50 à 70, Gratien n’accouche
que de deux pièces (Bousille et les justes en
1956 suivie en 1966 de Hier, les enfants dansaient.),
mais quelles pièces ! À l’époque, j’étais critique
au théâtre, et il était clair que Gratien allait marquer
la face culturelle du Québec.
En 1986, alors que je venait de renaître
sous la forme d’un français, Gratien revenait
au théâtre pour montrer à tout le monde qu’il
savait encore tenir un crayon. Cela a donné
La Passion de Narcisse Mondoux qui eut encore
une fois un grand succès et qui sera joué jusqu’en 1993.
Le 16 mars 1999, deux mois tout rond
avant que je n’emménage au Québec,
mon brave Gratien est mort. Comme ça. Paf.
Je n’ai même pas pu le rencontrer dans cette
nouvelle vie, si ce n’est a travers ses pièces,
toutes plus proches de la réalité québécoise les unes que les autres.

Bibliographie (plus ou moins exhaustive):

-Les Fridolinades, 1938
-Tit-Coq, 1948
-Bousille et les justes, 1956
-Hier, les enfants dansaient, 1966
-La Passion de Narcisse Mondoux, 1986

Médiagraphie :

-GÉLINAS Gratien-Répertoire des membres du CEAD :
http://www.cead.qc.ca/repw3/gelinasgratien.htm

-Prenez Place ! Gratien Gélinas : http://www.collectionscanada.ca/05/0519_f.html

-Gratien Gélinas :
http://www.denise-pelletier.qc.ca/fiches/auteurs/gelinas.html

«Ma première démarche artistique»

ou : « comment se faire passer pour un artiste de l’art alors qu’en fait, non, pas du tout ».


Dans le monde de l’art, la forme
et le fond ont tendance à empiéter l’un sur
l’autre. Souvent, un artiste va préférer se
concentrer sur la forme de son projet,
sur la manière dont les couleurs sont agencées,
plutôt que sur le fond, sur le concept qui donne
une profondeur, une puissance autre que visuelle
au projet, qui fait réfléchir. Parfois, c’est l’inverse
qu’il se produit. De mon point de vue, le fond
est primordial, comme on a pu le remarquer
dans plusieurs de mes précédents projets
(« Vies 1/Vies 2 » ).
Ici, j’ai voulu partir avec une démarche
inverse, à savoir oublier totalement le fond
pour me laisser porter plus sur les extravagances
des formes et des couleurs, rapprochant dans
mon travail les courants opposés, mais similaires
sur certains points, que sont l’expressionnisme
abstrait (symbolisé par des gens comme Pollock)
et l’abstraction géométrique (Ellsworth Kelly en tête).
Le seul concept qui se retrouve dans
mon travail est cette tentative de fusionner le
meilleur de ces deux courants pour former une
série où le fond est dépassé par la simplicité
expressionniste de la forme.


On y croit presque, hein?
Bientôt, je vais vendre ma première toile (ou pas).